En février dernier, l’activiste des droits humains a voulu ramener, depuis Domodossola en Suisse un Afghan qui avait été expulsé vers l’Italie. En plus de l’expulsion illégitime, elle a justifié ses actions par le fait qu’elle ne pouvait pas laisser cet Afghan malade et suicidaire dans la rue à des températures de moins 10 degrés. Comme l’ODAE l’a rapporté, le procès a eu lieu jeudi dernier à Brigue. Dans son jugement le juge argumente surtout que devant la loi tous sont égaux et que donc Anni Lanz doit être punie malgré ses bonnes intentions. Selon lui, au moment déterminant, l’Afghan ne se trouvait pas en danger de mort immédiat. Le tribunal de district a levé la peine pécuniaire avec sursis, mais a augmenté l’amende. De plus, les frais de procédure sont à la charge de Anni Lanz. Le jugement n’est pas encore entré en force. L’ODAE critique ce jugement, qui criminalise l’aide humanitaire et la solidarité. Les personnes qui s’engagent de manière désintéressée, pacifique et solidaire et qui ne tirent aucun avantage financier de leurs actions humanitaires devraient plutôt être protégées que sanctionnées.
Communiqué de presse d’Amnesty International : Une défenseuse des migrants condamnée