Dans le nouveau numéro de son bulletin « Focus », l’Observatoire suisse du droit d’asile et des étrangers (ODAE-Suisse) examine les conséquences de l’aide sociale accordée aux personnes sans passeport suisse, sans faute de leur part. Il décrit l’exemple d’« Ardit », dont le permis d’établissement C a été déclassé en permis de séjour en raison de problèmes de santé. Elle présente également l’alliance « La pauvreté n’est pas un crime », qu’elle a fondée en collaboration avec le PS, le syndicat Unia et de nombreuses organisations et personnalités de la société civile. L’un des objectifs de l’alliance est qu’à l’avenir, des cas tels que celui d›« Ardit » ne se reproduiront plus. Après dix ans de résidence en Suisse, il ne devrait plus être possible pour les autorités d’expulser une personne ou de rétrograder son autorisation d’établissement, simplement parce qu’elle touche l’aide sociale sans faute de sa part.
Dans l’éditorial, Marília Mendes, de l’Unia, appelle à une nouvelle politique migratoire plus équitable. Dans une interview avec map‑F, une association zurichoise qui s’occupe de personnes admises à titre provisoire, Moritz Wyder décrit ce que signifie pour les personnes ayant un permis F de vivre avec « l’assistance dans le domaine de l’asile ». Finalement, Mirjam Baumgartner, de l’Université de Neuchâtel, décrit la pratique des offices cantonaux des migrations qui consiste à effectuer des « examens du degré d’intégration » au moyen d’un questionnaire.
Télécharger le bulletin « Focus » (pdf)