La pauvreté peut nous toucher toutes et tous. Que ce soit en raison d’une perte d’emploi, d’un accident, d’une crise économique, d’une maladie, d’un divorce ou de toute autre urgence personnelle. La crise du coronavirus, en particulier, l’a démontré de manière impressionnante. Notre système social est donc là pour nous garantir à toutes et tous une vie décente dans de telles situations.
Mais cela ne s’applique pas à tout le monde. Plus de 2 millions de personnes sans passeport suisse vivent et travaillent en Suisse et y paient des impôts. Beaucoup d’entre elles sont nées ici ou sont venues en Suisse dans leur enfance. Suite au dernier durcissement de la loi sur les étranger/ères et l’intégration (LEI) du 1.1.2019, les personnes ayant une autorisation d’établissement (permis C) peuvent la perdre même après avoir vécu en Suisse pendant plus de 15 ans. C’est inacceptable !
Il faut impérativement corriger la loi sur les étrangers et l’intégration: après dix ans de résidence en Suisse, il ne devrait plus être possible pour les autorités d’expulser une personne ou de rétrograder son autorisation d’établissement, simplement parce qu’elle touche l’aide sociale sans faute de sa part. L’ODAE-Suisse a ainsi fondé l’Alliance «La pauvreté n’est pas un crime», en collaboration avec le PS, le syndicat Unia et de nombreuses organisations et personnalités de la société civile. L’ODAE-Suisse, de concert avec 65 organisations fait campagne contre ces mesures de durcissement par une lettre ouverte au Conseil national.